Les processionnaires doivent leur nom commun au comportement remarquable de leurs chenilles qui cheminent à touche-touche, en file indienne, entre leur nid collectif et une place d’alimentation (feuilles ou aiguilles) ou vers un lieu de nymphose sous terre. Leur défense est assurée par des poils urticants qui sont nocifs pour les animaux de compagnie, ferme et pour les humains.

Les chenilles nouveau-nées tissent, autour de la ponte, un « pré-nid », réseau léger de fils de soie. C’est un abri qu’elles quittent la nuit pour trouver de la nourriture en procession, qu’elles regagnent au petit matin. Elles cheminent en tissant chacune un fil de soie, dont l’ensemble forme un mince ruban, qu’elles suivent scrupuleusement au retour. La chenille dépose une phéromone de piste qui lui fournit divers renseignements (âge du chemin, fréquentation…).

Lorsque l’hiver arrive, elles construisent un gros nid exposé au soleil constitué d’une double paroi de fils de soie, sans aucun orifice, elle se faufile entre les mailles pour rentrer ou sortir. Le nid retient les radiations du proche infrarouge : il peut y faire 20°C de plus qu’à l’extérieur. Elles s’y pelotonnent tout le jour. C’est également à cette période qu’ont lieu les mues.

Entre février et mai se déroule la période de procession de nymphose. Une chenille (future femelle) descend de l’arbre entraînant toute sa fratrie à la queue leu-leu à la recherche d’un terrain propice à l’enfouissement. À la fin de cette exploration qui peut durer jusqu’à 5 jours, la troupe se regroupe contre elle et tout le monde s’enterre à une profondeur de 5 à 20 cm. Sous terre, elles tissent leurs cocons.

Ce développement peut durer quelques jours à 5 ans !